MAO ET LA HOUSSON
K
24 MOIS
CREDIT
m
Soutaqement des
BROM®
p-ESTOMAC
en que/ques minutes.
LE MEULEUR
EMPLOt
CREDIT
LIBÉRÉ PAR EISENHOWER
TCHANG COMPTE 2 ENNEMIS
JULIETTE GRECO
MESSIEURS, PRENEZ
GARDE A LA MODE
'B
Pastilles RENNIE
de vos disponibilités
après unsimple versei
DE
après un simple versement d'|/4 au comptant
ALGER - "All PETIT DUC 12. rue Colonno d Ornano - DAKAR - IEVITAN
AFRIQUE' 44, rue de Tolmoth MADAGASCAR - Tous les Etablissements de
lo Compognie lyonnoise SAIGON - "IOURTINAT" S.A 86 o 104. rue Cotmot
MACASINS FERMES LE LUNDI
MARCEL ROUET
LE PLUS BEL ATHLETE DE FRANCE
FERA DE VOUS EN 3 MOIS
un HOMME FORT et MUSCLE
Ecrivez-lui pour lui reclomer
la magnifique brochure illustrée
traifant du cours par correspondance
Envoi contre 4 timbres Marcel ROUET
37, av. Marêchal-Foch, NICE (A.-M.)
SOLDE EN 3 - 6 OU 12 MOIS
Directemenl de noire usine voire domicile vous recevrez
poste de grande classe muni des derniers perfectionnemenfs.
NOMBREUX MODÈLES SUR SECTEUR, PILES OU ACCUS
garantie 3 ons - Catalogue gratuit - France et Colonies
T E IESOIMRADIO
V SERVICE AR 3,3, Av. FRIEDLAND - PA R I S 8" *M
UN BON PLACEMENT
Les joyaux
serviteurs
SANS FORMALITES
PAS DE TRAITES A SIGNER
AUCUN VERSEMENT D'AVANCE
GARANTIE
DROIT, sec. strictement sin
gle dans son trés simple
uniforme kaki, le maréclial
Tcliang Kaï Chek passé une
main line sur son crane rasé.
Signe de nerrosité Pourtant.
l'iinpassibilité de eet homme de
65 ans qui n'en par ut pas 50,
est célêbre. On l'a vu traverser
quarante ans de révolution et de
guerre sans que ni dèfaite »i
victoire n'ait tiré de lui plus
que ce geste.
Un coup discret la porie du
bureau du chef des Nationalis-
tes chinois a Formose. Le colo
nel Wu. son aide de camp, tend
au maréchal une longue dépê
che. Tchang la parcourt sans
hate, puis relevant la tête
Bien dit-il.
Le maréchal peut se réjouir.
La dépêche annonce la déneu-
tralisation de Formose par les
Etats-Unls. Tchang voit se
eonfirmer ses plus intimes es-
poiri. II appelle ses collabora
teurs immédiats, et d'une voix
coupante
Une troisième guerrc mon-
dia'e n'est pas un prix trop fort
pour Ia Liberation de la Chine.
On ne compose pas avee les
communistes, on les combat jus-
qu'a la mort.
Puis, soudain radouci
Les nouvelles venues de
Washington sont encouragean-
tes. Les Américains com,men-
cent a comprendre. Truman
nous avait emprisonnés dans
Formose cn plaeant sa VIP flot-
te entre les communistes et
nous. Ike léve la consigne. Nous
volei libres d'agir.
Tchang Kaï Chek n'est pas
pressé. Tchang Kaï Chek est
Chinois. fils d'un peuple pour
qui le temps ne eompte pas. II
saura attendre le moment favo
rable. Maitre de la Chine, il l'a
déja cté une fois. Pourquoi nas
une seconde
Tout a commencé pour lui le
jour ou il a coupé sa natte,
rompant ainsi avec urie tradi
tion .millénaire. Pour réaliser
son rêve de domination de
l'Empire du Milieu, il n'hésita
pas, lui qui vient d'épouscr la
fille de l'unc des plus grosses
families capitalists chinoiscs. A
s'alllcr avec les communistes
pour inettre a bas la dynastie
mandchnue. Cela fait, il sc tour-
ne contre ses allies de la veUlc,
les ccrase a Canton et a Shan-
g.tï, en refoule les debris dans
les provinces du Nord.
La guerre contre l'envahisseur
japonais affirme sa puissance.
La seconde guerre mondiale fait
de lui l'un cles cinq grands
aux entes <les Ftats-L'nls, de
rr.R.S.S.. de rAngleterrc et do
la Eranee.
quiert méthodiquement la Chine.
Les Etits-Unis restent sourd
aux appels a I'aide de Teliang.
Us savent trop bien en quelles
mains finissent les armes livrecs
aux natioualistes dans relics
des communistes, soit qu'ils les
gngnent, soil qu'ils les achéteut
a leurs atlversaires. Car la cor
ruption mine la Chine de
Teliang.
Et uji beau jour de 194!).
Telling Kaï Chek. chassé dn
continent, se retrouve a For
mose. terre chinoise miraculeu-
sément placée sur le chemin de
la ;léroute..La. a l'abrl derrière
150 km. tie mer, 11 peut souffler
et compter ses forces.
Pour I'instant. eiles ne sont
pas brillantcs 100.000 officiers
bien portants et 200.000 soldats
faméliques, suivis d'un million
et dmni de civils.. Par contre. II
dispo.-e encore de six cents mil-
linns de dollars (deux milliards
qi'atre cent millions de francs).
n-Iiquat do I'aide américaine. Et
puis. Formose est riche. Et puis.
Ic-s Américains flniront par com
prendre qu'il représente une
force non négligeable. Tchang
ne juge pas la situation désee
pérée.
Armée d'opérette
Forces de commando
D'abord remettre de l'ordre
dans la malson. en finlr avec la
corruption. Et chaque jour tfe-
puis trois ans. une tête tombe
a l'aube. dans Ie vaste enclos,
sévèrement gardé, proche du
grand hotel oil logent les étran-
gers de marque. Charmante
compagnie
Ensuite reconstituer ses for
ces. Tchang se vante aujour-
d'hui de posséder une armée de
600.000 hommes. Est-ce bien
exact Les observateurs objec-
tifs ne lui reconnaissent que
200.000 soldats utilisablcs. Et
encore, est-ce une assez étrange
armée oii l'on ne eompte
moins d'un officier pour
hommes. C'est que, dans
Formose, sur 90 000 hommes
age de porter les armes, 16.000
seulement ont été jugés dignes
d'etre instruits. Et l'age moyen
de ces soldats varie entre tren-
te et quarante-cinq ans.
C'est ce qu'on appelle. en
Europe, une armée d'opérette.
Sa marine ne vaut guèrc
mieux 80 batiments usagés
dent le plus important est un
contre-torpilleur.
Son aviation ne comprend
guère qu'une centaine de chas
seurs du type P.47 et P.51
une cinquantaine de bombar
diers «Mosqultos» et Libéra-
tor et cent trente appareils de
transports. Aucun avion a réac-
tion.
Avec cela, 11 est sans doute
possible de tenter des opera
tions de commando sur les cötes
chinoiscs. Mais quol de plus
Car Mao. de son cöté. n'est
pas resté inactif. L'cssentlel de
ses troupes se trouve assure-
ment en Mandchourie et en
Corée. Face a Formose, cepen-
dant, 300.000 hommes, a I'abri
de solides fortifications, atten-
dent, 1'arine au pfed.
£t en Mandchourie station-
nent 1.400 Mig 15 n h réaction.
qui ne manqueraient pas d'in-
tervenir dans la bataille si
Tchang faisait mine de dé-
barquer.
Mao peut encore compter sur
deux alliés naturels, le typhon
et la mousson qui, l'un re'.avant
I'auire, balayent le détroit de
Formose, pendant la plus gran
de partie de l'année,
Que peut faire dans ces condi
tions celui que certains appel
ant le de Gaulle et d'autres
le Hitler de la Chine
C'est a quoi rêve ce vieil
homme d'allure ascétique de-
vant la grande carte du conti
nent qui, avec le portrait de
Sun Yat Sen, le père de la
révolution chinoisc, constitue
le. seul ornement de son bureau.
Le grand homme
c'est Madame
Non loin de la. mais dans des
appartements oü le luxe de
l'Orient se marie au confort de
l'Oecidcnt. une autre personne
construit. e'le aussi, des rêves
d'avenir c'est Mme Tchang Kaï
Chek. celle que tout le monde
appelle simplement et en fran
cais a Madame
Madame est une puissan
ce. Belle, distinguce, élégante,
cultivée, elle est le plus sür
agent de son marl, rien moins
que son .ministre des Affaires
étrangêres. En toutes les cir-
constances critiques, c'est elle
l'on voit dans les capitales res
que I on vc
étrangêres.
qui doutent de la victoire finale
du maigre Tchang. C'est une
diplomate et une intrigante née.
C'est presque en elle unc tra
dition familia'e. Elle appartient
a la trés riche familie Soong,
dont la fortune colossalc s'étalo
de Singapotir a New-York, en
passant par San Francisco.
C'est d'Amérique d'ailleurs
qu'est venue sa puissance. En
1897, le premier des Soong, éga-
ré a San Francisco, fut pris en
charge par une mission inétlio-
diste. Converti, ce digue Chi
nois reprit le chemin de sa p;i-
trie avec la ferme intention d'y
faire fortune.
A l'instar du fameux Améri-
cain qui se proposait de vendre
une pomme a chaque Chinois
on en dénombrait a l'époque
450 millions le vieux Soong
pensa qu'une Bible vendue par
tête d'habitant ferait encore une.
belle affaire. Tous les Chinois
n'ache'.èrent pas une Bible.-mais
les amateurs furent suffisam-
ment nombreux pour dönncr au
premier des Soong gloire et
argent.
a Madame Tchang. on le
voit, a de qui tenir. EHc est
I'Eminence grise du maréclial.
Rien ne se fait sans elle.
Quels projets fomentent-ils
l'un et l'autre. Monsieur el Ma
dame, les yeux ml-elos fixés
sur cettc ligne d'horizon qui
leur cache Ia Chine
Sont-ils prêts. comme I'affir-
me Tchang, a rlsqucr une trö?-
sième guerre mondiale i»our re-
conquérir la terre de leurs pè-
relever les esprits L'avenir le dira.
Sl'R L'stl'TEL Dl' C/.VÉ.IM
SACRIFIE SES CHEVEUX
Pour tourner Quand tu liras cette lettre n, l'ancienne muse
existentlaliste prend le voile. Ce sont ses débuts au cinéma.
Les premières scènes se situent a Paris, dans les jardins du
cloitre Saint-Séverin. Un sacrifice les précède. Sous les ei-
seaux du coiffeur, les cheveux la noyée (a g.) de Juliette
sont tombés. Au Carmel, on ne peut conclller mèches flottantes
et mains jointes. Cheveux courts et tirés (a dr.), Greco est une
nonne édifiante. Les vraies religieuses sont tondues
L'offensive "décolletée" est lancée...
LA mode de 1953 sera la plus
sexy*» que l'on ait jamais
connue. Une révolution s'o-
père dans le domaine des décol
letés et personne ne devrn
s'étonner qüe les jeunes femmes
soient, eert te année, plus tentap-
tes que jamais. Le style pin-up,
qui avait envahi les affiche? et
les magazines va régner malnr
tenant sur la couture.
Le mot d'ordre de la saison
sera Audace et les Reines
du Printemps seront, une fois
de plus. Sylvana Mangano, Jane
Russel et Martlne Carol. Sex-
appeal d'abord
Pourtant, les couturiers ont
prévu un frein ce déborde-
ment de provocation. Pour em-
pêcher que les décolletés ne de-
viennent trop dangereux, ils
ont permis qu'un subtil jeu
d'écharpes et de boléros en voi-
lent les abords. Car il faut tout
prévoir. Et c'est ainsl que la
Femme-53 oscillera de la brü-
lante passion crcole (CarVen) a
l'amour tendre (Heim) en pas
sant par les artifices de la sé-
duction la plus redoutable
(Maggv Rouff).
De toutes fagons. Messieurs,
préparez-vous h sublr cette
année de terribles assauts
Vous pouvez dés maintenant soulager rapidement
les maux d'estomae et facillteren même temps
le travail de la digestion en su;ant simplement,
comme des bonbons, 2 pastilles Rennie Les
principes calmants, digestifs et anti-acldes
qu'elles contiennent, sous la forme agréable de
pastilles sucrées, neutralisent les acides en
excès de la fermentation dans l'estomac, si
bien que les douleurs et les aigreurs cessent
tout naturellement. Brülures, crampes et mi
graines d'origine digestive sont vite calmées.
Pastilles Rennie, dans toutes pharmacies.
GRACE A CES BONNES PASTILLES
CONTRE L'ACIDITÉ
ASTILLES SUCRÉES f J|f 1SB
MBS
CHEZ DIOR. Tout est sous
le signe de la TTulipe. depuis les
jupes jusqu'è la déccration flo
rale. A voir, ces ravissants man
nequins apparai'tre en des ves
tures aux couleurs souvent vi-
ves, on imagine assez bien que
Paris sera, eet été. un grand
jardin.
Chez Dior. les Américaines
sont les granles admiratrices de
la collection... Les messieurs,
égarës en cc temple féminin,
apprécient autant la ligne des
jeunes mannequins que celle
des robes. Mais l'ensemble fait
un tout, disait l'un. On parlnit
behucoup de Gina Lollobrigida,
pour qui semblent faits ces dé
colletés prcfonds, aguichants,
dans le creux desquels plus d'un
regard maSculin se perdra. Si
les formes évoquent les fleurs.
la couleur dominante est cepen-
dant celle des feuilles un beau
vert violent qui permet tous les
espoirs.
CHEZ FATH. La ligne est
pfóngeuse On évoque tout
de suite Esther Williams. Ici,
chaque décolleté plonae. Pour
tant, l'astuce des manches, des
écharpes. des pents voiles bien
placés sauvegardera la pudour
naturelle des femmes. Mais. au
moment psyehologique, il suffira
de laisser glisser une manche,
im aileron pour apparaitre dans
(out l'éclat d'un décolleté artis-
toment mis en valeur par des
drapés, des plissés...
Voici un föurreau de cinq heu-
res, au corsage en balconnet
tout pavoisé de petites fleurs,
On songe aü balcon des gran-
des amoureuses. II y aura beau-
coup de Roméo pour s'y ap-
puyer pleins d'espérance. II y
a aussi les jupes ingénues en
toile de coton imprimé. Des tons
incendiaires oü le rouge et te
jaune •dominent.
CHEZ HEIM. Ligne 4
épingles Style piquant. Le cou
turier prononce les mots de
femme mystérieuse, souple...
C'est surtout les dos qui sont
mis en valeur, travalllés et sou
vent dénudés. Les devants sont
stricts. s'attardant seulement
souligner la grüce de la pof
trine. II y a bien la petite veste
trompe-l'ceiL Mals par les
lourds soirs d'été, les femmes
remercleront la mode qui leur
donne un peu d'air.
Voyez cette simple petite robe
k col montant, qu; ferait pres-
que dame patronesse. Faites en
le tour et vous vous apercevrez
que le décolleté arrière plonge
jusqu'è la taille. Aimables ho
rizons murmurait un specta-
teur.
CHEZ MAGGY ROUFF.
C'est le triomphe des accessoi
res. Le petit soulier rouge trot-
tera dans Paris. Et puis des
fleurs en colliers, en bracelets,
dans les cheveux. Et des bijoux,
faux et ravissants un peu bar-
bares et bien faits pour voiler
les décolletés audacieux. Les
noms sonnent agréablement
Belle de jour Cythère
Farouche M'as-tu vu
Sens interdit
CHEZ JEAN DESSES. La
ligne est Evasion .Te me
suis inspiré du folklore créole
dit le couturier. II nous montre
la robe-samba, de mousseline
lmprimée s'évasant sur jupon
de taffe'as... Une folie la robe
brodée de corall. De la der.telle
transparente.
CHEZ CARVEN. Ma col
lection s'inspire des danses ck;
Sud dit Mile Carven. J'ai
voulu souligner l'harmonieusc
démarche des filles du solet!.
qui se proiette en avant et cn
arrière sous Timpulsion des
jambes, en alternance, a gauche
et droiie Cela donne une col
lection dangereuse, laquelle
peu d'homrfies pourront résister.
CHEZ GERMAINE LECOM-
TE. Ligne Illusion Cela
donne des jnquettos de dentelle.
des mnntcaux que l'on portera
sans robe dessrus, des cein-
tures munies de porie-monnnie.
Et d"s couleurs pétillantes, du
corail, du champagne.
En résumé, le Printemps 1953
«era irrésistible.
RADAR
15 FEVRIER 1953