HET YABERMtD T TV-H'TTn
.yvfc..V i.Vi'Ti' nWüifcT-f
Deux survivants a la recherche des autres
Les parois ont disparu; le petit lit est la, mais oü est 1'enfant
A vol d'oiseau
Un canal qui n'a presque plus de raison d'être
Tous les^oyens sont hons; un radeau improvise
Wijle
EN 1948 ou 1949 la Zélande
était en liesse, a Middelbourg,
le chef-lieu de la .province, les
drapeaux tricolores flottaient gai-
ment. La souveraine plantait un
arbre a la libération a Middel
bourg dont le bel hotel de ville
avai't été restauré.
Un bel avenir s'ouvrait k ces
populations qui avaient tant souf-
fert. Mais hélas, voici depuis la
nuit fatale du 31 Janvier au 1
Février 1953, cette même Zélande
si fiére de ses premiers efforts de
redressement, plongée a nouveau
dans la désolation ainsi que les
contrées voisines, la Flandre zé-
landaise, le Brabant occidental,
une partie de la province de Hol-
lande méridionale qui fut égale-
ment fortement éprouvée.
Ce n'est qu'en survolant les ré-
gions sinistreés qu'on peut se
rendre compte de l'étendue de la
catastrophe. A partir de Rotter
dam, et volant a 200 mètres d'al-
titude, on ne voit plus que l'eau,
toujours de l'eau.
De ces immenses étendues d'eau
sale et boueuse, émergent des
fermes isolées, des petites loca-
lités tout entières, quelques tron-
pons de route, des troncs effilés
d'arbre k la cime denudée, les
troncs noueux de saules, mais pas
un être humain, pas une seule
béte, toute la population a été
évacuée. Le bétail s'est noyé ou
a été sauvé, dans de faibles pro
portions seulement. Le vrombisse-
ment de l'avion nous empêche
„d'entendre" le silence de mort
qui plane sur ces immenses nap
pes d'eau grise oü seuls les ba
teaux motorisés de toutes sortes et
de toute nationalité donnent en
core quelque animation a un pay-
sage d'oü le mpindre élément de
vie a disparu. C'est un spectacle
d'une désolation indescrip tible,
l'or. frémU^-p pendant a l'angoisse
indicible et aux souffrances sans
nom des milliers de malheureux.
La situation néanmoins devient
tout a fait catastrophique au-des-
sus des iles zélandaises, notam-
ment au-dessus de Schouwen et
Duiveland et Goeree et Overflak-
kee, a peu prés engloutées par les
eaux de la mer. La situation y
parait desesperée. a tel point
même qu'on se demande si ces
iles qui comptent tant de riants
villages, n'ont pas disparu a ja
mais de la carte!
Mais ce serait méeonnaitre les
Hollandais que de supposer un
instant qu'ils se déclareraient
vaincus par leur ennemie mortelle
qui est a la fois leur plus puissante
collaboratrice. C'est une affaire
qui les connait et depuis des siè-
cles. Les travaux de refection ont
déja été entamés un peu partout.
„Luctor et Emergo", ce qui est la
r-oTO devise de Zélande.
Thuring
AJÏ.P. (Luchtfoto)
Une brèche, une des centaines
L'ïle de Schouwen a disparu
ANEFQ (Luchtfoto?