Ce fait ainsi que la presence des grands courants rendent
souvent un aveuglement sur le tracé primitif impossible.,
Or, 1'erosion produit encore d'autres consequences facheu-
sesEtant donné les niveaux de la marée et du terrain, il est
aisé de constater qu'a marée basse, les eaux recouvrant le
terrain se déversent vers le cratére de la bréche, ou regne
la marée basse de 1'extérieur. Le bord du terrain est ainsi
affouillé et 1'on peut observer la formation de chenaux dans
le terrain intact, chenaux qui s'avancent de plus en plus vers
1'intérieur du polder. Cette erosion progresse souvent trés
vite. A "Walcheren - l'ile inondée par les Alliés en 1944 - on
a observé des vitesses de 5 metres par jour. II depend de la
constitution pédologique du terrain, de la presence de fossés
ou canaux d'évacuation qui attirent le courant, et de la pré-
sence de légéres ondulations dans le terrain que ces vitesses
soient dépassées. Dans l'ile de Schouwen on a parfois observé
des vitesses d'érosion de 40 metres par jour.
Si une fermeture selon le tracé primitif est impossible ce
qui est trés fréquent, il ne reste plus alors exactement comme
dans une bataille qu'a reculer sur une ligne plus en arriére
pour essayer de verrouiller la pénétration ennemie. C'est
d'ailleurs la rnême tactique quemployérent nos ancêtres -
certes moins puissants que nous en materiel de dragage mais
non moins avisés en matiére hydraulique - pour repousser notre
ennemie héréditaire.
Dans quelques cas, on peut procéder a la fermeture par la
construction dune digue du coté extérieur, notamment la ou
11 on se trouve en presence de hauts fonds - émergeant a marée
basse - du coté extérieur de la digue.
Du point de vue hydraulique on peut distinguer des ferme-
tures s
12.passant par un chenal d'érosion ou par l'un des bras dun
cratére, done avec un grand profil d'écoulement dans le
tracé fig1
22.passant par le terrain intact, done avec un profil d'écoule
ment qui n'est pas en majeure partie concentre sur une pe
tite largeur mais réparti sur toute la longueur du tracé'
fig.2)
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